Le Secret d'Orbae
Références de l’ouvrage
PLACE, François, Le secret d’Orbae, Casterman,
Paris, 2011 (coffret de deux romans Le voyage de Cornelius, 268 pages, Le voyage de Ziyara, 184 pages, et dix-huit illustrations sous portfolio).
L'auteur
François Place est auteur-illustrateur, né en 1957, passionné par la littérature de voyage. Entre 1996 et 2000, il publie l’Atlas des géographes d’Orbae : constellation de pays imaginaires, au sein desquels l’homme renoue avec la sagesse de civilisations disparues. Le secret d’Orbae, prolonge, sous forme romanesque, cet univers fictionnel de l’album.
Résumé
Le roman fait converger deux récits de voyage, calqués l’un sur la route terrestre de la soie, l’autre sur la route maritime des épices. Cornélius, jeune marchand, à la recherche de la Montagne bleue, poursuit un but qui fuit toujours devant lui. Ziyara, adolescente des montagnes, devenue Grand amiral par la magie d’un dauphin-talisman, puis vagabonde des mers, navigue là où le vent l’emmène. Leurs deux quêtes se fondent sur la rencontre de peuples autres et sur le lien avec un environnement naturel dont les forces imprévisibles sont source de risque, et d’émerveillement.
La présence de la question environnementale dans le texte :
Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?
L’écologie ne constitue pas une thématique centrale dans cet ouvrage polysémique, à la fois roman d’apprentissage, récit initiatique sur les origines… Le rapport à la nature, développé par l’auteur s’inscrit dans un courant de l’écologie, fondé non sur le modèle de la catastrophe, mais sur une prise de conscience du caractère fondamental de notre rapport à la terre, et sur l’apprentissage conjoint de la prise de risques et de la prudence.
Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?
Les évènements sont imaginaires : déchaînement des forces climatiques, aléas des forces naturelles, décisions adaptées ou non, comportements où l’humain se révèle cannibale…
Le texte fait-il apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie?
- Cornelius et Ziyara incarnent les figures du randonneur, dont le cheminement est à la fois analytique et intuitif et celle du marin, responsable de son vaisseau et de son équipage, évaluant et assumant les risques d’une route entre les écueils (Michel Serres).
- Alvorandis symbolise la face noire du « découvreur » qui pille et s’approprie, alors que Cornelius et Ziyara progressivement optent pour une transmission soucieuse de préserver la vie.
Citation
« C’est un autre monde, inouï, silencieux, un monde qui s’étage entre la nuit des profondeurs et les éclats du soleil dansant sous la peau des vagues. Les plus gracieuses des créatures, les plus colorées, les plus étranges, les plus effrayantes, les plus féroces, c’est ici qu’elles vivent […]. » (Ziyara, p.49).
Mots-clefs
diversité / risques naturels / prise de risque / responsabilité humaine
Fiche réalisée par Claire DESSE-ENGRAND