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EcoLitt, le projet de recherche sur l'écologie en littérature


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    Eric Chevillard - Oreille rouge

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    Oreille rouge

    Références de l’ouvrage

    CHEVILLARD Éric, Oreille rouge,
    Les Éditions de Minuit, Paris, 2005, 158 pages.

    L’auteur

    Éric Chevillard est un auteur français né en 1964. Auteur d’une vingtaine de roman, il est de plus en plus étudié dans les universités. Son écriture est caractérisée par de nombreux jeux littéraires (intertextualité, superpositions de récits, de temps, personnages dont l’existence est parfois douteuse,…) et par une maitrise certaine de l’ironie. Les animaux apparaissent souvent dans ses œuvres (l’auteur affirme qu’il « aime naïvement les animaux »).

    Résumé

    Albert Moindre, Français moyen d’une quarantaine d’années, casanier et de mauvaise foi, méprise toute idée de voyage quand on lui propose un jour de venir écrire au Mali. Il n’a aucune intention de s’y rendre, mais il s’est tant vanté de pouvoir y aller qu’il se trouve contraint de s’y rendre. Une fois en Afrique, le personnage ne se fie qu’à l’image stéréotypée du continent avec laquelle il était venu. Il y observe les us et coutumes tout en prenant des notes dans un carnet, espérant rédiger un poème grandiose sur l’Afrique. Il accompagne son guide Toka pour rencontrer des hippopotames, qui, comme tous les grands mammifères africains, semblent avoir déserté le continent. Le narrateur s’amuse de la fatuité du personnage en mettant en exergue son arrogance de touriste européen.

    La présence de la question environnementale dans le texte :

    Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?

    Les thèmes écologiques forment le « décor » de la fiction. L’absence flagrante des animaux africains tels que l’hippopotame, la girafe ou le lion est remarquée dans des paragraphes titrés « Citation à comparaître ». Il est aussi fait état de la pollution préoccupante au Mali.

    Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?

    La pollution au Mali est un fait réel, mais la disparition des grands mammifères est (pour l’instant) fictive.

    Le texte et/ou les images font-ils apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?

    Albert Moindre illustre la figure du touriste nord-occidental égoïste et arrogant qui se rend dans un pays sous-développé dans le seul but de pouvoir s’en vanter par la suite.

    Citations

    « Ainsi commence et finit le chapitre safari. Il n’y a plus d’animaux dans la savane malienne. Non, ce n’est définitivement pas une girafe, là-bas, au milieu des grands arbres, la perspective fausse tout, ce n’est qu’une sauterelle dans l’herbe à vos pieds. » (p.90)

    « Il y a de si gros papillons par ici. Puis le tableau se précise et c’est un petit sac en plastique dans le vent. Le sol d’Afrique est ocre et paille. Il est aussi jonché d’ordures. » (p.110)

    Mots-clefs

    animaux / pollution / espèce menacée

     

    Fiche réalisée par Anaïs BOULARD

    Catégorie générique

    Roman de littérature générale

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