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EcoLitt, le projet de recherche sur l'écologie en littérature


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    Romain Gary - Les racines du ciel

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    Les racines du ciel

    Références de l'ouvrage

    GARY, Romain
    Les Racines du ciel, coll. Folio, Gallimard, Paris, 1980 (édition définitive) [1956 pour la première édition], 495 pages.

    L’auteur

    Romain Gary est né en Lituanie en 1914. Il arrive en France à l’âge de 14 ans et reçoit la nationalité française en 1935. Dès 1938, il incorpore l’armée de l’Air, et rejoint en 1940 le continent africain pour servir parmi les Forces aériennes françaises libres. Après la guerre, il entame une carrière diplomatique et séjourne fréquemment à l’étranger. Il commence l’écriture des Racines du ciel en 1951, roman pour lequel il avait d’abord choisi le titre d’Éducation africaine. Publié en 1956, le roman reçoit le Prix Goncourt. Romain Gary se suicide en 1980, peu après avoir établi l’édition définitive des Racines du ciel.

    Résumé

    L’histoire se déroule entre 1953 et 1955, à la veille de la conférence de Bandoeng (où émerge la notion de pays non-alignés, rejetant à la fois le modèle capitaliste et le modèle soviétique). La décolonisation en est à ses prémices. En Afrique équatoriale française (A.E.F.), Morel, un Français rescapé d’un camp de concentration nazi, s’est mis en tête de défendre la cause des éléphants, massacrés tant par les autochtones que par les colons. Morel sillonne le pays avec une pétition réclamant l’adoption de mesures de protection à l’échelle internationale et n’hésite pas à faire des coups d’éclats. Sa motivation réelle n’est pourtant pas comprise, même si sa lutte suscite la sympathie de l’opinion publique européenne qui découvre ses exploits par les médias. Les partisans de l’indépendance en Afrique notamment cherchent à s’approprier le combat de Morel, tandis que l’armée française y voit un fauteur de troubles nuisible dans un climat politique instable.

    Le récit est constitué de trois parties, avec un enchevêtrement des voix narratives. La première partie construit la légende de Morel. La deuxième partie présente l’ascension de l’Africain Waïtari qui cherche à récupérer le mouvement de Morel à des fins nationalistes. La troisième partie est centrée sur le personnage de Fields, un photographe américain qui se retrouve dans l’équipe de Morel après un accident d’avion et assiste au spectaculaire massacre des éléphants au lac de Kuru. À la fin du roman, Morel disparaît une nouvelle fois dans la brousse, seul.

    La présence de la question environnementale dans le texte :

    Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?

    L’écologie est centrale dans ce roman. La préface de la nouvelle édition, signée de l’auteur, en témoigne : « On a bien voulu écrire, depuis la parution de ce livre il y a vingt-quatre ans, qu’il était le premier roman « écologique », le premier appel au secours de notre biosphère menacée. Je ne mesurais cependant pas moi-même, à l’époque, l’étendue des destructions qui se perpétraient ni toute l’ampleur du péril. » (1980) (p.11)

    Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?

    Le massacre des éléphants est un fait réel. Dans les années 1950, l’éléphant n’était pas une espèce protégée et la préoccupation des espèces en voie de disparition était marginale.

    Le texte et/ou les images font-ils apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?

    Morel peut être considéré comme un nouveau Don Quichotte, mais sa singularité peut difficilement l’apparenter à un activiste écologique moderne.

    Peer Qvist est un naturaliste danois joue un rôle de Cassandre de l’écologie, puisqu’il a été rejeté par toutes les instances auxquelles il appartenait, en raison de son engagement sans concession. Ce n’est qu’auprès de Morel qu’il peut trouver un légitime refuge.

    Citations

    « […] Ça a l’air de toucher les gens, cette histoire, ce qui prouve que la misanthropie, ou si vous préférez l’amour des bêtes, c’est vraiment très répandu. L’environnement, l’écologie, tout ça : empêcher l’homme de nuire, les amis de la vie, ils appellent ça. Ils ont même trouvé de jolis titres. Si vous jetez un coup d’œil sur les dépêches de presse, vous verrez que les journaux ne parlent plus que de « l’homme qui a changé de camp », et du dernier « bandit d’honneur » - je dois dire que je ne vois pas très bien de quel honneur il s’agit. » (p.76)

    Mots-clefs

    espèce menacée / éléphant / Afrique / responsabilité humaine / décolonisation

     

    Fiche réalisée par Blandine CHARRIER

    Catégorie générique

    Roman