Coulez le Dragon Lucky !
Références de l’ouvrage
DIXON, Peter, Coulez le Lucky Dragon ! (Hunting the Dragon), traduit de l’américain par David König, éditions Yago, 2007, 351 pages.
L’auteur
Plongeur professionnel et scientifique, scénariste des premiers épisodes de Flipper le dauphin, auteur d’un guide complet du surf et d’une thèse sur les risques de la plongée, Peter Dixon est très attaché à la cause des dauphins et, plus largement, à la défense du littoral et de l’environnement.
Résumé
Le roman raconte l’engagement militant de Grant Seeger, qui cherche à stopper les agissements sans scrupules du capitaine d’un thonier qui ramasse et tue dans ses filets des milliers de dauphins et qui est prêt à tout pour mener à bien ses pêches meurtrières. On assiste finalement au naufrage du Lucky Dragon.
La présence de la question environnementale dans le texte
Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?
Les thèmes écologiques sont centraux dans l’ouvrage, dès l’avant-propos où Peter Dixon évoque le « récit bouleversant de Phil Eastly sur les massacres de dauphins pour vendre du thon à un dollar la boîte » (p. 10) ou dans les remerciements qui vont « à tous les défenseurs de l’océan et aux éco-guerriers (…), à Paul Watson, du Sea Shepherd, aux Cousteau, aux activistes de Greenpeace et à tous ceux qui s’élèvent contre la marée toujours montante de la folie humaine » (p. 11).
Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?
Le roman s’inspire de l’histoire tragique de Phil Eastly, le premier à s’être jeté dans des filets pour libérer des dauphins, et fait des références précises au marché noir des ormeaux rouges (p. 106), aux usines chimiques qui versent leurs déchets dans l’océan (p. 80-81), au commerce des grains de café bio cultivés sans pesticides (p. 136), etc.
Le texte et/ou les images font-ils apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?
Grant Seeger est un activiste entièrement mû par sa volonté de protéger les dauphins. Charismatique, il sait donner de l’écho à ses coups d’éclat et soigner l’aspect spectaculaire de son combat. Il travaille avec Julia, qui lève des fonds pour qu’il atteigne son but, et les journalistes, qui relaient dans de nombreux médias.
En contrepoint, le jeune Billy est un homme sauvage, qui communique avec les dauphins, et qui reste en-dehors du « bavardage écolo-médiatique » (p. 351).
Citations
« La culpabilité. C’est comme ça qu’ils collectaient de l’argent. Les dollars coulaient à flots à chaque fois qu’ils faisaient appel au sens de la culpabilité de l’opinion, à chaque fois qu’ils jouaient sur ses peurs, et de rares fois seulement lorsqu’ils misaient sur une véritable préoccupation quant à la survie des dauphins. » (p. 79)
« Rapporte des images sanglantes de tous ces dauphins agonisant dans les filets, Billy. Voilà comment on coule quelqu’un comme Gandara » (p. 351).
Mots-clefs
mer, animaux, dauphins, espèce menacée, marché noir
Fiche réalisée par Nathalie PRINCE