Kanopé
Références de l'ouvrage
JOOR, Louise, Kanopé, Collection Mirages, Delcourt, Paris, 2014, 128 pages.
L'auteur
Louise Joor est née en 1988 à Bruxelles, en Belgique. Kanopé est sa première bande dessinée. L’auteur déclare avoir voulu « axer l’histoire sur la beauté de la nature avant tout et donc la montrer le plus possible ». Elle revendique un attachement tout particulier aux questions touchant l’environnement et l’écologie. « Je dirais même que ce sont LES thèmes qui me préoccupent. Je voulais les aborder en toile de fond dans Kanopé et pas de manière frontale et moralisatrice, que les lecteurs puissent prendre conscience que notre environnement n’est pas dissocié de nous mais qu’on en fait partie intégrante. » (interview de Tony Sanchez pour actusf.com)
Résumé
L’histoire se déroule en 2137. Kanopé est une jeune fille qui vit seule au cœur de la forêt amazonienne, ultime partie de la planète encore dominée par la nature, car délaissée par l’humanité à la suite d’une catastrophe nucléaire survenue dans une centrale au Brésil. Jean, un jeune homme issu du monde dénaturé, échoue un jour dans cette forêt radioactive. Sa rencontre avec Kanopé lui fait oublier son obstination à vouloir repartir, mais il tombe rapidement malade à cause des radiations. Kanopé, qui sait qu’une petite population survit dans la forêt grâce aux graines d’un arbre particulier, se risque au village pour dérober de quoi guérir Jean. Après avoir été capturés, les deux jeunes gens évitent la mort de justesse et parviennent à s’enfuir. Jean décide finalement de repartir dans son monde, quelques graines de guérison en poche, avec l’espoir que ce butin inespéré pourra faire reculer les maladies liées à la radioactivité et ne sera pas, lui aussi, gâché.
La présence de la question environnementale dans le texte :
Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?
L’écologie est le thème central de l’ouvrage. Il s’agit d’un scénario typique de science fiction post-apocalyptique.
Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?
Cette dystopie est bâtie sur une projection catastrophique d’un monde contemporain dans lequel l’énergie nucléaire est une réalité. Les faits décrits sont en eux-mêmes totalement imaginaires.
Le texte et/ou les images font-ils apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?
Kanopé incarne une survivance de l’humanité en communion avec la nature. Elle vit seule, en contact avec les animaux, entre les « barbares » communautaristes appelés les « éco-martyrs » et les hommes coupés de toute nature (les animaux ont presque totalement disparu) et enfermés dans la seule technologie, à l’instar de Jean.
Citation
[planche d’une case]
Image : représentation du paysage luxuriant de la forêt amazonienne. Au 1er plan, sur une branche, deux perroquets, l’un dont les caractéristiques physiques sont celles du ara, l’autre rose pâle avec deux têtes. À l’arrière-plan émerge la cheminée d’une centrale nucléaire.
Encadré de texte : « 2137. La Terre est peuplée par 10 milliards d’êtres humains, les ressources naturelles se sont taries et les voyages dans l’espace n’ont donné aucune échappatoire. Si de nouvelles ressources ne sont pas découvertes, l’humanité tout entière est condamnée à disparaître. Lentement, la végétation s’est éteinte, les animaux ont disparu et les zones encore vierges ont été avalées par les mégalopoles. Pourtant, il existe un endroit qui résiste encore à l’invasion des hommes… L’Amazonie. » (p.7)
Mots-clefs
forêt / énergie / catastrophe nucléaire / Amazonie / responsabilité humaine / espèce en voie de disparition / maladie
Fiche réalisée par Blandine CHARRIER