Je suis île
Références de l'ouvrage
SIOUI, Jean, Je suis île, Cornac, Québec, 2010, 64 pages.
L’auteur
Originaire de la communauté wendate de Wendake, Jean Sioui a publié son premier recueil, Le Pas de l'Indien, en 1997, aux éditions Le Loup de Gouttière, où il a dirigé la collection jeunesse « Les loups rouges ». Il a ensuite fait paraître des contes pour la jeunesse et quelques recueils de poésie. En 2010, il a fondé les éditions Hannenorak avec son fils, Daniel Sioui. En octobre 2012, il a été élu chef au sein du Conseil de la nation huronne-wendat et s'est vu confier la responsabilité de la culture.
Résumé
Je suis île est un recueil de poésie contemporaine, où l'Homme et la nature sont intimement liés. L'auteur, qui s'exprime à la première personne, dresse un parallèle entre la vie d'autrefois et la situation actuelle des populations amérindiennes. Il interpelle les membres de sa nation en insistant sur la nécessité et l'urgence de rétablir un rapport harmonieux avec le territoire ancestral.
La présence de la question environnementale dans le texte :
Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?
Les thèmes écologiques sont centraux dans le texte. L'auteur, tantôt de son propre point de vue, tantôt de celui des animaux et des végétaux, dénonce de manière très violente le mépris de l'Homme pour la nature et notamment pour les territoires ancestraux amérindiens.
Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?
Le texte fait référence à des événements réels, puisque l'auteur y dénonce la destruction de tout ce qui constituait les territoires autrefois amérindiens, dans lesquels ces derniers vivaient en harmonie avec la nature. On y perçoit les conséquences dramatiques des actions humaines sur la nature mais aussi la volonté de l'auteur de sensibiliser ses lecteurs à l'urgence de changer de comportement.
Le texte et/ou les images font-ils apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?
Les différents animaux présents dans le texte représentent la nature malmenée dans son ensemble, tandis que l'Homme, volontairement déshumanisé, n'existe plus qu'au travers des machines qu'il utilise.
Citation
Dans le cri du corbeau...
Un enfant sapin
pleure sur mon épaule.
Survivant d'un grand génocide
sa famille assassinée
par une tribu forestière
qui arrache les pieds
scie les troncs
coupe les têtes
sèche les cœurs
contreplaque la vie.
(p. 10)
Mots-clefs
animaux / bioéthique / espèce menacée / forêt
Fiche réalisée par Laure-Anne THÉVENET