L'homme qui plantait des arbres
Références de l'ouvrage
GIONO, Jean, L’homme qui plantait des arbres (texte), JOLIVET, Joëlle (illustr.), Gallimard jeunesse, Paris, 2010, 36 pages.
(première publication : 1953)
L’auteur
Giono (1895-1970) est écrivain et scénariste. Son œuvre traduit ses engagements pacifistes (il est mobilisé pour les guerres de 1914 et de 1939) et sa réticence envers la civilisation technique moderne.
Résumé
Le narrateur fait une marche dans les « landes nues et monotones » (p. 11) des Alpes, où il rencontre un berger, Elzéard Bouffier, qui lui explique qu’il plante inlassablement des arbres au gré de ses déplacements. Le narrateur retourne alors le voir régulièrement, à plusieurs années d’intervalle, et constate qu’Elzéard a fait pousser une véritable forêt, si progressivement que les habitants ne s’en sont pas aperçus, rendant vie à la région. Pour protéger les arbres, le narrateur révèle le secret du berger à un garde forestier, assurant ainsi la pérennité de la végétation.
La présence de la question environnementale dans le texte
Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans l’ouvrage ?
La symbiose entre Elzéard Bouffier et la nature est la thématique centrale du texte, puisque l’action du berger est le point de départ d’une spirale vertueuse : la nature devient capable de poursuivre toute seule sa régénération. Il reste néanmoins anachronique d’évoquer l’écologie pour un texte publié en 1953.
Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?
La nouvelle est une fiction, celle du personnage d’Elzéard à la contrée des Alpes décrite par Giono, mais la déforestation ainsi que l’action limitée des pouvoirs publics en matière de conservation du patrimoine naturel sont réels.
Le texte fait-il apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?
Elzéard Bouffier est un personnage qui vit en reclus dans la nature et n’a quasiment aucun contact avec les hommes, « ignorant la guerre de 39 comme il avait ignoré la guerre de 14 » (p. 31). Seuls lui importent le choix des graines qu’il plante et la protection des jeunes arbres.
Citations
« En même temps que l’eau réapparut réapparaissaient les saules, les osiers, les prés, les jardins, les fleurs et une certaine raison de vivre. » (p. 25)
« Il en sait beaucoup plus que tout le monde. Il a trouvé un fameux moyen d’être heureux ! » (p. 30)
« Quand je réfléchis qu’un homme seul, réduit à ses simples ressources physiques et morales, a suffi pour faire surgir du désert ce pays de Canaan, je trouve que, malgré tout, la condition humaine est admirable. » (p.36)
Mots-clefs
forêt / responsabilité humaine
Fiche réalisée par Cécile BOUDEAU