Aller au contenuAller au menuAller à la rechercheAller à la page d'actualités

EcoLitt, le projet de recherche sur l'écologie en littérature


Navigation principale

    Recherche

    Fil d'ariane

    La recherche en littérature environnementaleRessources pour tous

    Guillaume Trouillard - Colibri

    Guillaume Trouillard - Colibri

    • Partager la page sur les réseaux sociaux
    • Envoyer cette page par mail

      Envoyer par mail


      Séparés par des virgules
    • Imprimer cette page

    Colibri

    Références de l'ouvrage

    TROUILLARD, Guillaume, Colibri
    éditions de la Cerise, Bordeaux, 2007, 78 pages.

    L’auteur

    Guillaume Trouillard est né en 1980 à Pau. Après des études à l’École des Beaux-Arts d’Angoulême, il crée les éditions de la Cerise à Bordeaux et la revue d’art graphique Clafoutis en 2003. Son album Colibri a obtenu au festival de bande dessinée d’Angoulême le prix des lecteurs du journal Libération.

    Résumé

    L’album présente une ville contemporaine hérissée de gratte-ciels qui s’apparente à une mégalopole asiatique. Circulation, pollution, densité de peuplement, vertige de l’appel à la consommation, industrie du tourisme, individualisme, la bande dessinée assemble les multiples situations qui témoignent de l’enfer de la ville surdimensionnée et dénaturée, dépeignant ainsi une nouvelle Babylone. L’histoire débute dans la jungle d’une immense serre au cœur de la grande ville, Eden Plazza, et s’achève sur le chant piteux d’un colibri oublié dans une animalerie qui tient encore debout parmi les décombres fumants d’une ville incessamment  détruite, incendiée et rebâtie.

    L’album se singularise par des choix formels et techniques particuliers : les dessins sont peints à la gouache ou à l’aquarelle, les cases tendent parfois à disparaître, les bulles de textes sont réduites à la portion congrue. L’ensemble de l’histoire forme un long plan séquence à l’intérieur de la ville. Pour autant, le fil narratif est discontinu, car les situations absurdes se juxtaposent et s’enchaînent.

    La présence de la question environnementale dans le texte :

    Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?

    Le discours écologique apparaît en creux, sous la forme d’une critique du gigantisme des villes contemporaines qui dissout l’humain tout en le sollicitant en permanence. Quant à la nature, elle est mise en cage, claustrée dans les limites prévues par le territoire artificiel qui lui est ménagé. Un épisode présente la révolte des animaux de la forêt menant une opération kamikaze contre les hommes en bulldozers qui déboisent massivement (clin d’œil au film Pompoko d’Isao Takahata ?)

    Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?

    L’album caricature la ville contemporaine et la déforme pour en faire un cauchemar. Quoique fondées sur des maux réels, les situations plongent dans l’excès, rendant la plupart des scènes loufoques. L’absurdité du monde est mise en scène au sens littéral, ce qui autorise bien des entorses à la vraisemblance.

    Le texte et/ou les images font-ils apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?

    Non.

    Citation

    Planche double pages 20-21 : Un homme traverse la ville à dos d’éléphant ; la double planche présente successivement toutes les affiches publicitaires devant lesquelles il passe. L’éléphant est toujours de profil, en marche, tandis que le panneau apparaît face au lecteur. Exemple d’affiche publicitaire : représentation d’un hamburger de la marque « Wang Burger », accompagné du slogan « MÉGA PROMO ! UN BURGER ACHETÉ 5 JETÉS ! Pour vous garantir encore plus de sécurité, WANG vide ses cuisines toutes les 20 minutes. »

    Mots-clefs

    ville / pollution / chantier / colibri / éléphant

     

     

     

    Fiche réalisée par Blandine CHARRIER                                   

    Catégorie générique

    Bande dessinée