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EcoLitt, le projet de recherche sur l'écologie en littérature


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    Frank Schätzing - Abysses

    Frank Schätzing - Abysses

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    Abysses

    Références de l'ouvrage

    SCHÄTZING Frank, Abysses (Der Schwarm),
    traduit de l’allemand par Danièle DARNEAU,
    collection Sang d’encre, éditions Presses de la Cité, Paris, 2008, 884 pages.

    L’auteur

    Frank Schätzing est un auteur allemand de science-fiction, né à Cologne en 1957. Abysses est son troisième roman, il a été publié en Allemagne en 2004 et est devenu rapidement un best-seller.

    Résumé 

    En différents points du globe, des phénomènes étranges et inquiétants sont observés : au large des côtes norvégiennes, des vers mutants dévorent le talus continental des fonds marins ; au Canada, des baleines attaquent des navires ; sur la côte pacifique, des bateaux de pêche disparaissent et des baigneurs sont attaqués par des méduses tueuses ; en France, des homards porteurs d’une algue tueuse contaminent les cuisines d’un grand restaurant… Tous ces événements, apparemment sans lien, trouvent leur couronnement dans le gigantesque tsunami qui engloutit toute une partie du littoral de l’Europe occidentale. Une communauté de scientifiques, sous la coupe des Etats-Unis, se mobilise alors pour comprendre le rapport qui existe entre tous ces événements et en identifier la cause. Ils découvrent ainsi qu’une espèce animale supérieurement intelligente, quoique formée d’individus unicellulaires, habite dans les profondeurs des mers et semble déterminée à éliminer l’homme définitivement. Les êtres humains doivent déployer toute leur science pour éviter un affrontement dont ils ne sauraient sortir vainqueurs, mais cela implique aussi de contenir les intentions belliqueuses de certains, qui refusent d’admettre la fin de la suprématie de l’être humain dans le monde.

    La présence de la question environnementale dans le texte

    Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?

    Le roman repose entièrement sur des questions écologiques. Les catastrophes qui déclenchent la terreur dans la première partie, les problèmes liés à la surexploitation des ressources naturelles (en particulier par l’industrie pétrolière) et les dégâts commis sur le règne animal (pêche, chasse, maltraitance des animaux), montrent que l’intervention humaine est à l’origine du désastre écologique. Lorsqu’une nouvelle espèce intelligente est mise au jour, c’est le rapport de l’homme à l’animal (et sa supériorité) qui est interrogé.

    Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?

    Les dérèglements observés sont une extrapolation de phénomènes parfaitement réels (réchauffement climatique, épidémie par contamination de crustacés,  recrudescence d’algues toxiques). Néanmoins, ces événements ont une corrélation dans le roman qui est purement fictive.

    Le texte et/ou les images font-ils apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?

    Le roman fait apparaître plusieurs scientifiques, chacun dans une spécialité bien définie, qui sont tous fascinés par leur objet d’étude et mus par la curiosité du découvreur. Pourtant, des intérêts économiques les pressent, puis des enjeux vitaux (ils ont la charge de sauver l’humanité). Les scientifiques sont en quelque sorte des héros modernes, plus attachés à comprendre le fonctionnement de la planète qu’à chercher à confirmer une vision anthropocentrique du monde.

    L’un d’eux pourtant, le Britannique Mick Rubin, est présenté comme un traître, puisqu’il met sa science au service de la guerre et n’a pour seule ambition que de prétendre à la gloire d’avoir sauvé le monde en éradiquant les adversaires de l’être humain.

    Citation

    « Beaucoup essaient en ce moment de comprendre la pluralité biologique pour appréhender les véritables principes d’harmonisation et en définitive ce qui nous unit, loin de toute hiérarchie. Car c’est ce qui nous unit qui assure notre survie. L’homme s’est-il jamais demandé quelles seront les conséquences sur la psychologie de ses descendants s’il leur laisse une planète appauvrie ? Comment pourrait-il juger vraiment de l’importance que revêt une espèce animale pour l’esprit humain ? Nous voulons des bois, des récifs coralliens, des mers poissonneuses, un air pur, des rivières et des lacs limpides. Si nous continuons à détruire la Terre et la vie dans toute sa diversité, nous détruisons une complexité que nous ne comprenons pas et que nous sommes encore moins en mesure de remplacer. Ce que nous arrachons, nous l’arrachons pour toujours. Nous ne pouvons pas décider de nous passer de telle ou telle partie du grand entrelacs de la nature.  Le secret du réseau ne se révèle que dans son intégralité. Un jour, nous sommes allés trop loin, et le réseau a décidé de se débarrasser de nous. Pour l’instant, c’est l’armistice. » p. 881

    Mots-clefs

    mer / contamination / réchauffement climatique / tsunami / responsabilité humaine

     

    Fiche réalisée par Blandine CHARRIER                                      

    Catégorie générique

    Roman de science-fiction
    Thriller écologique