La Terre qui ne voulait plus tourner
Références de l'ouvrage
DU CHAXEL Françoise, La Terre qui ne voulait plus tourner, Montreuil, Éditions Théâtrales Jeunesse, 2010, 44 pages (longueur totale de l’ouvrage 85p.) (recueillie avec Autrefois, aujourd’hui, demain)
L’auteur
Née en 1940, enseignante puis libraire, F. du Chaxel est venue au théâtre après des recherches sur le dramaturge américain Eugène O’Neil. Auteur associé au Théâtre de la Cité Internationale à Paris, elle a écrit une vingtaine de pièces, la plupart pour et avec des adolescents ou des enfants.
Résumé
La Terre, irritée contre la pollution des hommes, décide de s’arrêter de tourner. Les autres corps célestes tentent en vain de la convaincre de reprendre sa course, tandis que les hommes, plongés indéfiniment dans le jour ou la nuit, restent désemparés. Alors que les responsables (président de la République, savants…) semblent impuissants, apparaissent des dialogues avec les enfants : c’est finalement Jean de la Lune qui joue les intermédiaires et convainc les hommes de cesser de polluer la Terre. Celle-ci se remet alors à tourner, non sans s’être offert le plaisir d’un tour à toute allure, histoire de marquer les esprits des hommes.
S’ouvrant sur des images de la Terre abîmée et de catastrophes naturelles, la pièce se déroule en une vingtaine de moments alternant scènes de groupe (chœur(s), enfants), dialogues (La Lune / Le Soleil ; le paysan / l’homme d’affaires…) ainsi qu’interventions vocales (radio, télévision).
La présence de la question environnementale dans le texte :
Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?
La pollution est la cause de la décision de la Terre. Tout au long de la pièce en sont décrites les conséquences sur le plan écologique : dégradation de l’environnement, transformation radicale des conditions de vie des hommes et des normes hiérarchiques qui régissaient leurs relations.
Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?
Les événements sont imaginaires et reposent sur une personnification de la Terre et des autres corps célestes. Les conséquences écologiques de l’arrêt de la rotation de la Terre sont néanmoins dotées d’une certaine vraisemblance.
Le texte et/ou les images font-ils apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?
Oui, avec la promotion des corps célestes au rang de personnages prenant la parole. On note la présence, héritée de la tradition théâtrale antique, de chœurs qui reprennent notamment la fonction chorale de déploration pour « chanter » collectivement la catastrophe et le désarroi. Autre outil propre au théâtre contemporain, les voix diffusées de façon récurrente dont l’anonymat traduit une déperdition du côté du personnage et par conséquent de l’humain.
Citation
« Ils m’ont exploitée, épuisée, jusqu’à ce que je ne ressemble plus à rien. Je me trouve laide, je n’en peux plus de tout ce gâchis. » (p. 21)
« La Terre se refroidit ou se réchauffe dangereusement (…). D’un côté la Terre est brûlée, de l’autre les graines pourrissent. Rien ne germe, ni d’un côté ni de l’autre. La température trop élevée favorise la reproduction d’insectes. » (p. 23)
Mots-clefs
pollution / terre / climat / catastrophe naturelle
Fiche réalisée par Angéline AUGEREAU, Adeline BEUDARD, Louise CAILLEBOTTE,(Licence, Université d’Angers),
révisée par Isabelle TRIVISANI-MOREAU