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EcoLitt, le projet de recherche sur l'écologie en littérature


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    Enki Bilal - La Couleur de l'air

    Enki Bilal - La Couleur de l'air

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    La couleur de l'air

    Références de l'ouvrage

    BILAL Enki, La Couleur de l’air, Paris, Casterman, 2014, 92 p.
    La Couleur
    de l’air est l’ultime volume de la trilogie du Coup de sang, après Animal’z (Casterman, 2009) et Julia & Roem (Casterman, 2011).

    L’auteur

    Né en 1951 à Belgrade, Enki Bilal est aujourd’hui l’un des principaux représentants de la bande dessinée française. Également dessinateur et scénariste, il réalise aussi des longs-métrages et des expositions. Ses œuvres les plus connues sont Les Phalanges de l’or noir (Dargaud, 1979), La Trilogie Nikopol parue aux éditions Les Humanoïdes associés (La Foire aux immortels, 1980 ; La Femme piège, 1986 ; Froid Équateur, 1992), La Tétralogie du Monstre (Le Sommeil du Monstre, 1998 ; 32 Décembre, 2003 ; Rendez-vous à Paris, 2006 ; Quatre ?, 2007) chez Les Humanoïdes associés et chez Casterman, ainsi que Les Fantômes du Louvre (Futuropolis, 2012).

    Résumé

    Différents groupes de personnages tentent de rejoindre des points de ralliement dans un monde déréglé et méconnaissable. Le premier groupe se retrouve prisonnier dans un Zeppelin nommé « GARBAGE », bourré d’armes explosives et de déchets nucléaires initialement destinés à déclencher une troisième guerre mondiale (p. 23). Un couple, prisonnier d’un mystérieux et effrayant cannibale, se fait délivrer par Lawrence, un prêtre accompagné de Julia et de Roem (voir l’album éponyme). Finalement, après une longue errance en mer (voir Animal’z), Kim et Bacon, un personnage « connecté », capable de faire chair avec un dauphin génétiquement modifié, trouvent refuge dans une villa abandonnée. À partir de la page 51, la palette de l’album change subrepticement, multipliant les couleurs, altération constatée par les personnages au niveau diégétique (voir p. 52). Les continents bougent, les îlots de terre et les bâtiments qui servent de refuge aux protagonistes se mettent à flotter, accompagnés de poissons et de mammifères marins volants, dans un étrange exode orchestré par la Terre elle-même. Simultanément, des nuages noirs concentrés de produits toxiques et d’odeurs nauséabondes, des missiles et des obus, ainsi que le Zeppelin, que les occupants parviennent à quitter in extremis, sont aspirés par les volcans. Dans une nouvelle ère et sur un globe terrestre reformé en carré (p. 92), les êtres humains, qui retrouvent leur nudité originelle, peuvent désormais faire le choix de vivre dans un « new deal » (p. 89) écologique.

    La présence de la question environnementale dans le texte :

    Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?

    Le « coup de sang » – titre que porte la trilogie – est celui de la Terre qui, suite aux multiples dérèglements causés par l’homme et face à la menace d’une dernière guerre nucléaire, empêche l’ultime cataclysme. Si le récit d’un « grand nettoyage de la planète par elle-même » (C. Chelebourg, Les Ecofictions, Impressions nouvelles, 2012, p. 46) paraît conventionnel, rappelant le déluge biblique, l’auteur repense les frontières entre post-apocalypse et utopie.

     Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?

    Les événements décrits et représentés sont imaginaires : la planète est déréglée, mais gère elle-même ces bouleversements. Images satellites à l’appui (p. 43-44, p. 73 et p. 88), le lecteur est témoin de la perte totale des repères géographiques et continentaux de la planète, de la réorganisation des écosystèmes, mais également de l’échec de la technologie, de la déstructuration de la pensée et du langage.

    Le texte et/ou les images font-ils apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?

    Non, mais les citations de philosophes ou de penseurs de la nature, comme Théodore Monod (« L’utopie, ce n’est pas ce qui est irréalisable, c’est ce qui est irréalisé », p. 53), abondent, généralement ré-énoncés par divers personnages hors de tout contexte narratif.

    Citations

    « Le Coup de sang est le nom du dérèglement climatique brutal et généralisé qui s’est abattu sur la Terre. La planète est totalement désorientée, dévastée, morcelée par des catastrophes naturelles hors normes. En quelques semaines, le Monde a perdu tout semblant de cohérence. Mais la nature, après avoir craché sa colère, entreprend de se recomposer. » (Prologue, p. 5)

    « La globalité de la situation est devenue intellectuellement ingérable, comme si les mots, les concepts habituels de nos pensées s’étaient brutalement trouvés inopérants, obsolètes... » (p. 38)

    Mots-clefs

    animaux / mer / catastrophe / climat / planète

     

    Fiche réalisée par Sébastian Thiltges                                    

    Catégorie générique

    Bande dessinée

    Science-fiction