Silence, on irradie
Références de l'ouvrage
LÉON, Christophe, Silence, on irradie
Paris, Thierry Magnier, 2009, 111 pages
L’auteur
Auteur prolifique pour adultes et pour la jeunesse, récompensé par de nombreux prix littéraires et traduit dans plusieurs langues, Christophe Léon est né en 1959. Après des études aux Beaux-arts, il a été joueur professionnel de tennis, appareilleur en orthopédie, gérant de sociétés, peintre et il se consacre pleinement à l’écriture depuis 2002.
Résumé
L’histoire se déroule dans un petit village dont la majorité des habitants travaillent dans la centrale nucléaire environnante. C’est dans ce contexte que l’auteur plante le cadre de son roman catastrophe. Un après-midi en effet, la centrale explose, entraînant les habitants du village dans une solitude perpétuelle. Sven, un jeune garçon, sa petite sœur Siloé et leur ami Grégoras, un jeune garçon souffrant d’un handicap mental, survivent. Alors que d’effrayants hommes en blancs arpentent la zone sinistrée, les enfants préfèrent se cacher, car ils ne connaissent pas les intentions de ces hommes. L’état de santé de Siloé s’aggrave, forçant les enfants à partir dans la forêt pour essayer de sauver leur peau. Ils sont rejoints par Yougor Sidaref, un jeune médecin qui tentait de soigner les victimes de la catastrophe nucléaire, et par Loubia qui, accompagnée par un soldat nommé Stefan, était partie à la recherche de sa sœur décédée lors de l’explosion. À bout de forces, le petit groupe est repéré par un hélicoptère, qui, au lieu de les secourir, fait demi-tour, car « s’ils ne veulent pas que les types pénètrent dans la zone interdite, ils veulent encore moins qu’ils en sortent... »
La présence de la question environnementale dans le texte :
Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?
En utilisant la fiction, Christophe Léon expose son point de vue et montre qu’il a une vision très négative du nucléaire. En effet, même avant l’accident, la centrale a des conséquences désastreuses sur la santé physique (la perte de cheveux de Sven) et mentale (Grégoras est « un enfant différent ») des habitants, ainsi que sur la nature et les animaux vivant à proximité de la centrale. L’explosion provoque de nombreuses victimes, détruit le lac et la forêt environnante et cause des retombées de pluies toxiques. Néanmoins, aucune solution n’est trouvée pour protéger cette zone, mise à part l’établissement d’un périmètre de sécurité.
Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?
La centrale nucléaire décrite dans le livre est fictive et son explosion un accident imaginaire, mais le roman s’inspire évidemment d’incidents tels que la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine en 1986, ainsi que l’établissement d’une zone contaminée interdite.
Le texte et/ou les images font-ils apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?
Non, mais l’on retrouve des figures types du roman de la catastrophe : le courageux frère protégeant sa petite sœur, cette dernière représentant l’innocence face à la gravité du danger, le médecin qui a pour rôle de soigner les blessés, ou encore le jeune soldat éprouvant de la sympathie pour la détresse des victimes.
Citation
«... l’incident s’est produit à dix-sept heures trente-deux à la Centrale. Un incident de moindre gravité que nos équipes ont dès le début maîtrisé. Il semblerait qu’un phénomène naturel, du type d’un tremblement de terre, ait occasionné quelques dégâts sans importance. Dans tous les cas, les autorités vous demandent de ne pas sortir de chez vous, ni d’entraver les secours qui partent en ce moment même de Nardyl vers la Centrale. La situation est sous contrôle, il n’y a pas lieu de... » (p. 32)
Mots-clefs
nucléaire / catastrophe / maladie
Fiche réalisée par Léa LEFORT, Mathéa MIRATI, Florine PUAU (Licence, Université d’Angers) - révisée par Sébastian THILTGES