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EcoLitt, le projet de recherche sur l'écologie en littérature


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    Christian Voltz - Bêêêtes !

    Christian Voltz - Bêêêtes !

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    Bêêêtes !

    Références de l'ouvrage

    VOLTZ, Christian, Bêêêtes !, (photographies Jean-Louis Hess), Éditions du Rouergue, Rodez, 2007, non paginé.

    L’auteur 

    Christian Voltz est né en 1967 et vit à Strasbourg, où il a suivi des études artistiques à l'Ecole Supérieure des Arts Décoratifs. Il est auteur et illustrateur d'une quinzaine d'albums pour enfants. Ses illustrations faites de petits objets de récupération (fil de fer, boulons, écrous…) sont très identifiables et l'ont rapidement fait connaître. « Les objets proviennent de partout, de débarras, de greniers, je les trouve au bord de la route, ou des amis, des connaissances m’en apportent – j’ai mes «fournisseurs» ! Il ne faut pas d’objets trop particuliers, trop connotés, trop significatifs en eux-mêmes. » Le détournement artistique des objets de récupération est un parti pris esthétique qui n’est pas sans lien avec des choix éthiques chez l’artiste : « je suis vraiment dans une optique de « décroissance », essayant de consommer le moins possible. » Le rapport à la nature est fréquemment représenté dans ses albums, ainsi que le comportement humain : «  (…) dans mes histoires, ce qui m'intéresse surtout ce sont les petits arrangements que l'on fait avec la vie. » (source : entretien avec Sylvie Neeman sur le site du magazine Ricochet :http://www.ricochet-jeunes.org/magazine-propos/article/240-christian-voltz,-l%E2%80%99artisan-de-l%E2%80%99ephemere-durab) L’album Bêêêtes ! a été conçu à partir de l’exposition Bêtes et Hommes présentée à la Grande Halle par le Parc de la Villette (du 12 septembre 2007 au 20 janvier 2008 à Paris).

    Résumé 

    L’histoire est construite en 16 tableaux qui occupent chacun une double page. Les images sont des montages d’objets qui dessinent de façon stylisée les personnages. Le cadre de l’histoire est un espace naturel assez neutre, occupé au début par un insecte volant, un homme assoupi contre un arbre qui abrite un oiseau (page de gauche) ; un mouton en pleine mastication, surmonté d’un corbeau, et un chien également endormi (page de droite). Cette harmonie initiale va progressivement se dégrader, car dès la deuxième double page, l’homme se réveille, indisposé. De là, chaque tableau fait apparaître un nouveau personnage suscitant la colère de l’homme qui n’hésite pas à prendre son fusil pour mettre en fuite les animaux jugés nuisibles (vautour, loup, corbeau, taupe, insecte). Le chien finit par se rebeller, bientôt suivi par le mouton qui était resté imperturbable jusque là. Resté seul, l’homme se sent piteux et réclame le retour des bêtes, qui finissent par revenir. Le dernier tableau présente l’homme, ahuri,  entouré de tous ceux qu’il avait chassés et qui occupent l’espace en y prenant leurs aises.

    La présence de la question environnementale dans le texte :

    Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?

    L’écologie, dans le sens où il s’agit de l’étude de la relation des êtres vivants au sein de leur milieu, est tout à fait centrale dans cet album. Il s’agit de mettre en scène la relation conflictuelle entre l’humain et le règne animal. En effet, aveuglé par une représentation anthropocentrique, l’homme exclut tout partage de l’espace avec les animaux qu’il estime nuisibles.

    Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?

    La situation représentée est très fantaisiste, parce qu’elle convoque des personnages qui ne sauraient se rencontrer tous dans un même milieu ; l’histoire est plutôt conçue comme une fable symbolique. Les animaux représentés sont par ailleurs familiers du jeune enfant lecteur de cet album, car ce sont ceux que l’on retrouve dans les fables, les contes et de nombreuses histoires destinées aux plus jeunes.

    Le texte et/ou les images font-ils apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?

    Avec son béret et sa chemise à carreaux, l’homme pourrait s’apparenter à une figure stéréotypée du fermier, tandis que le fusil qui repose auprès de lui en ferait plutôt un chasseur. L’humain est donc ici représenté à travers les multiples attributs qui le détermine comme un personnage hostile à la nature (soit il l’exploite à son profit, soit il la chasse). Le chien, animal domestique, « meilleur ami de l’homme », est le personnage médiateur entre la cause animale et la vision humaine, il pousse l’homme à prendre conscience de sa bêtise. L’échange des postures homme/animal est humoristique avant tout, mais il est aussi didactique.

    Citation 

    Double page n°9 : page de gauche, l’homme est visiblement tout surpris (yeux écarquillés, béret qui bondit) ; page de droite, le mouton, toujours placide fait « Scronch » en mangeant, tandis que le chien derrière lui, mécontent dit « Bon, ben salut ! ».

    Double page n°10 : page de gauche, l’homme, estomaqué : « Mais, mais… tu parles ! » ; page de droite, le mouton est toujours dans la même attitude, le chien déjà en mouvement pour s’en aller, indigné : « Et alors, tu aboies bien, toi… »

    Mots-clefs 

    animaux / domestication / communication

    Fiche réalisée par Blandine CHARRIER

    Catégorie générique

    Album jeunesse