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EcoLitt, le projet de recherche sur l'écologie en littérature


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    Carol Swain - Gast

    Carol Swain - Gast

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    Gast

    Références de l'ouvrage

    SWAIN, Carol, Gast, traduit de l’anglais (GB) par Gabriel S. Colsim, Bussy-Saint-Georges, éditions Çà et là, 2014, 175 pages.

    L’auteur

    Carol Swain est née en 1962 à Londres mais elle a grandi au Pays de Galles, dans un petit village où cohabitent une communauté de baptistes et d’anciens hippies. Après des études artistiques, elle auto-édite sa première bande dessinée en 1989. Elle a publié en 2008 une bande dessinée sur le milieu rock et junkie des années 1970, Rock n’roll Life, en collaboration avec Bruce Paley, et en 2010 une histoire d’amitié entre deux jeunes garçons gallois dont l’un décide de retourner à la vie sauvage, intitulée Foodboy. Gast est publié simultanément en France et aux Etats-Unis à l’été 2014.

    Résumé

    Découpé en 21 chapitres, ce roman graphique est dessiné à la mine de plomb avec la plus grande sobriété. Chaque planche en noir et blanc est rigoureusement quadrillée en 9 cases de taille égale.

    Une jeune fille (encore enfant ou presque adolescente), Helen Clark, vient d’emménager dans un hameau reculé de la campagne galloise. Intriguée par la remarque mystérieuse d’un autochtone qui évoque la disparition récente d’un « oiseau rare » qui vivait non loin de là, Helen entreprend une enquête pour découvrir cet « oiseau », elle qui est par ailleurs passionnée par l’observation de la faune, qu’elle décrit au quotidien dans son carnet de bord. Mais au fil de sa recherche, elle comprend sa méprise : celui dont on lui a parlé est en réalité Emrys, un vieux fermier qui s’est suicidé récemment, et qui avait l’habitude de se travestir en femme. Helen reconstitue peu à peu l’identité et la vie du défunt, notamment en dialoguant avec certains animaux de la ferme abandonnée, deux chiens de berger et un bouc. Tout au long de sa quête, la jeune fille consigne sur son carnet ses découvertes et observations par des phrases naïves ou des dessins naturalistes.

    Le mot « gast », qui donne son titre à l’ouvrage, désigne en gallois la femelle du chien, mais il est aussi utilisé comme une insulte féminine. En vieil anglais, ce mot a également le sens de « fantôme ». Le bruissement polysémique de ce terme évoque le parcours initiatique de la jeune fille qui découvre, avec un nouveau monde (la campagne galloise), la complexité de la nature humaine (la question du genre, de l’identité) et du rapport entre l’humain et l’animal.

    La présence de la question environnementale dans le texte :

    Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?

    L’environnement est central dans ce roman graphique, car toute la quête de la jeune fille repose sur l’attention qu’elle porte à la nature qui l’entoure, en particulier les animaux. Paradoxalement, ses dialogues sont plus nourris et nombreux avec les animaux qu’avec les humains, ses parents en particulier.
    Les angles de vue choisis fréquemment pour représenter Helen errant dans la nature (souvent des plans en plongée) renforcent aussi l’impression qu’elle est décrite à travers le regard d’un oiseau, ou d’une nature en surplomb.

    Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?

    La campagne telle qu’elle est représentée (dans un style graphique sans emphase) est très réaliste, voire d’une grande banalité. Cependant l’histoire imaginaire tend vers le conte dès lors que sont introduits certains éléments fantastiques, comme le dialogue de la petite fille avec les animaux.

    Le texte et/ou les images font-ils apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?

    Non.

    Citation

    Page 54 (chapitre 6) :

    case n°1 : Helen suit le bouc, ils descendent la colline qui appartient à la ferme d’Emrys. Case muette.
    case n°2 : On voit à peine Helen au premier plan, au centre le bouc est tête baissée, il dit « Il mettait les gens mal à l’aise avec sa dégaine. »
    case n°3 : Helen et le bouc sont de dos, ils se dirigent vers le troupeau de moutons en contrebas. Le bouc : « Alors il se tenait à l’écart des autres. »
    case n°4 : plan en plongée. Helen : « Mais c’est pourtant Emrys qui se donnait cette allure. » Le bouc : « Oui. »
    case n°5 : Très gros plan sur le mufle du bouc qui mange de l’herbe. Il dit : « Certaines créatures signalent qu’elles sont vénéneuses pour éviter de devenir des proies. »
    case n°6 : Helen dont on ne voit que la tête en arrière-plan : « Il était vénéneux ? ». Réponse du bouc dont on voit la tête de profil au premier plan : « Non. »
    case n°7 : Plan inversé par rapport à la case précédente : petite fille de dos au premier plan, mais presque entièrement hors champ, et autre profil de la tête du bouc au second plan. Le bouc : « Vous autres humains êtes les plus tristes de tous les animaux. »
    case n°8 : Plan en plongée similaire à la case 4. Case muette.
    case n°9 : Personnages de dos (comme en case 3). Helen : « Tu as mal à la patte. » Le bouc répond : « J’ai juste un peu de piétin, c’est tout. »

    Mots-clefs

    campagne / animaux / identité / communication / solitude / Pays de Galles

     

     

    Fiche réalisée par Blandine CHARRIER                                      

    Catégorie générique

    Roman graphique