Aller au contenuAller au menuAller à la rechercheAller à la page d'actualités

EcoLitt, le projet de recherche sur l'écologie en littérature


Navigation principale

    Recherche

    Fil d'ariane

    La recherche en littérature environnementaleRessources pour tous

    Antoine Volodine - Terminus radieux

    Antoine Volodine - Terminus radieux

    • Partager la page sur les réseaux sociaux
    • Envoyer cette page par mail

      Envoyer par mail


      Séparés par des virgules
    • Imprimer cette page

    Terminus radieux

    Références de l'ouvrage

    VOLODINE, Antoine, Terminus radieux, Seuil, « Fiction & Cie », Paris, 2014, 617 pages
    [Prix Médicis 2014 ; prix de la page 111 2014]

    L’auteur

    Antoine Volodine est l’un des hétéronymes et le principal pseudonyme d’un romancier français né en 1950 qui a publié une quarantaine de livres depuis 1985. L’auteur signe également des fictions sous les noms d’Elli Kronauer et de Manuela Draeger (à l’École des Loisirs), de Lutz Bassmann (aux éditions Verdier). Professeur de russe pendant une quinzaine d’années, Volodine inscrit ses romans dans un univers futuriste post-soviétique où se marient défaite de l’internationalisme, camps et chamanisme. Ses textes s’inscrivent dans le mouvement littéraire du post-exotisme, créé par lui et exposé dans Le post-exotisme en dix leçons, leçon onze (Gallimard, 1998), auquel tous ses ouvrages font référence.

    Résumé

    Divisé en quatre parties (Kolkhoze, Éloge des camps, Amok, Taïga), le roman met en scène Elli Kronauer, qui, ayant tout tenté pour défendre l’Orbise – Deuxième Union Soviétique qui vient de s’effondrer sous les coups des « barbares » –, s’enfonce avec deux camarades dans les territoires irradiés, décrétés no man’s land après une catastrophe qui a vu le dérèglement des piles nucléaires de tous les villages de la zone. Il y rencontre Solovieï, ses trois filles et quelques autres personnages qui survivent étrangement aux radiations, dans un kolkhoze nommé Terminus radieux. Solovieï se révèle un chaman pervers et dangereux, littérateur à ses heures, qui prend à des degrés divers le contrôle des êtres qui l’entourent, vivants ou morts, hommes ou animaux, et que tous les personnages vont tenter de fuir dans la taïga, éternellement.

    La présence de la question environnementale dans le texte :

    Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?

    Le thème de la catastrophe nucléaire est prédominant dans la première partie du roman et tend à s’estomper par la suite. C’est en effet dans la première partie, « Kolkhoze », qu’est racontée l’entrée dans les territoires irradiés, et l’histoire de ces territoires (la catastrophe, les efforts des « liquidateurs » pour la canaliser, les mutations végétales et biologiques entraînées par les radiations, etc.). À mesure que le personnage de Solovieï prend de l’importance, la question environnementale s’efface et la pile nucléaire de Terminus radieux devient un simple personnage.

     Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?

    La catastrophe évoquée est imaginaire, dans sa structure même (non pas un accident sur une grosse centrale, mais l’emballement d’une multitude de petites piles nucléaires). Placer un accident nucléaire en territoire soviétique n’est cependant pas sans écho à une certaine réalité.

     Le texte et/ou les images font-ils apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?

    Non. C’est d’une part la folie (ou l’inconscience) propre au régime soviétique chez Volodine, et d’autre part le réalisme magique du chamanisme qui l’emportent.

    Citation

    « Ciel. Silence. Herbes qui ondulent. Bruit des herbes. Bruit de froissement des herbes. Murmure de la mauvegarde, de la chougda, de la marche-sept-lieues, de l’épernielle, de la vieille-captive, de la saquebrille, de la lucemingotte, de la vite-saignée, de la sainte-valiyane, de la valiyane-bec-de-lièvre, de la sottefraise, de l’iglitsa. Crissements de l’odilie-des-foins, de la grande-odilie, de la chauvegrille ou calvegrillette. Sifflement monotone de la caracolaire-des-ruines. Les herbes avaient des couleurs diverses et même chacune avait sa manière à elle de balancer sous le vent ou de se tordre. Certaines résistaient. D’autres s’avachissaient souplement et attendaient un bon moment, après le souffle, avant de retrouver leur position initiale. Bruit des herbes, de leurs mouvements passifs, de leur résistance. » (p. 22)

    Mots-clefs

    nucléaire / catastrophe / déchets / forêt

     

    Fiche réalisée par Marie-Ève BENOTEAU       

    Catégorie générique

    Roman