Références de l'ouvrage

De PONCHEVILLE Alice (texte), CASTELLA Charles (illustrations), Le Hêtre vivant
coll. Mouche, L’école des loisirs, 2014, 86 pages.

L’auteur

Née en 1969, Alice de Poncheville débute avec la réalisation de courts métrages et de scénarios. Elle a ensuite écrit une douzaine d’œuvres pour la jeunesse parues à L’école des loisirs et publié un recueil de nouvelles pour adultes.

Résumé

Une série d’indices met les animaux de Forêveuse en ébullition : ils découvrent qu’un nouvel arbre est arrivé et finissent par identifier l’intrus, un hêtre. Pourquoi s’est-il déraciné pour se transporter ici ? Le hêtre explique que, à la limite de la forêt où il vivait, un castor fou ravage tout, si bien qu’il a craint pour sa propre survie. Pris de compassion, les animaux sont prêts à l’accueillir. Un rebondissement survient après les trois premiers chapitres : les arbres endogènes s’inquiètent de ce nouveau voisinage, inquiétude qui gagne les animaux quand, sous l’effet du stress, le hêtre se met à secréter une substance toxique provoquant l’endormissement de ceux qui l’approchent. Une délégation est envoyée auprès du castor fou dont le comportement était dû à un chagrin d’amour. La rencontre d’une nouvelle amoureuse le ramène à la raison : au huitième chapitre tout peut rentrer dans l’ordre et le hêtre retourne dans son milieu originel.

La présence de la question environnementale dans le texte :

Les thèmes écologiques sont-ils centraux ou marginaux dans le texte ?

La fable aborde la question du milieu et des menaces que l’importation de plantes peut faire peser sur la biodiversité et les plantes endogènes. En faisant cohabiter plantes et animaux, le récit présente des effets environnementaux variés qui montrent la complexité des enjeux : l’accueil de l’intrus n’est qu’un aspect du texte auquel on ne saurait limiter la portée de cette fable qui cible les comportements et leurs conséquences.

 Les événements liés à l’écologie sont-ils réels ou imaginaires ?

Les événements sont purement imaginaires. Le texte s’adresse à un lectorat jeune comme le montre le jeu sur les noms des animaux (Marmotarde, Castoriginal, Castornade, Loubliette) dans le cadre d’une narration pleine d’humour.

Le texte et/ou les images font-ils apparaître des personnages assimilables à des figures typiques en lien avec l’écologie ?

Castornade est celui qui provoque la destruction de son milieu, mais son comportement finit par trouver une forme d’excuse dans son chagrin d’amour : cette présentation de l’irresponsabilité comme une folie, mais une folie amoureuse et temporaire, engendre un discours qui stigmatise moins qu’il ne remet à sa place celui qui oublie son milieu.

L’homme est quasiment absent de l’histoire à l’exception d’un clin d’œil, un quiproquo passager entre « hêtre » et « être » humain qui déclenche l’inquiétude des animaux.

Citation

« En prenant notre lumière, le hêtre nous fait dépérir. Avons-nous mérité d’être maltraités alors que nous sommes la forêt ? Le corps même de la forêt ? » (p.47)

Mots-clefs

forêt / animaux / équilibre écologique / biodiversité / espèces

Fiche réalisée par Estelle FERRIER, Marion LEFRANC, Mélissa MAILLY-CHAUVEAU (Licence, Université d’Angers), révisée par  Isabelle TRIVISANI-MOREAU